Projeter un habitat pour les plus démunis passe par la compréhension des besoins et des usages de ces résidents particuliers, comme de ceux des travailleurs sociaux externes qui les accompagnent.
Cette pension de famille doit exprimer ce qu’elle est : une maison commune dont l’organisation et les volumes restituent avec simplicité et dignité une grande générosité d’espaces et d’usages.
Notre projet propose, pour les espaces communs comme pour les chambres individuelles, des espaces simples, calmes, protecteurs, et toujours ouverts sur l’extérieur avec mesure. Un ensemble de lieux permettant à la fois un « repli » dans le cocon de son logement – « un isolement protecteur » – et une ouverture aux autres, mesurée, graduée, choisie.
Du point de vue des volumes bâtis comme de la trame végétale des espaces extérieurs, le projet multiplie les dispositifs pour s’intégrer le plus harmonieusement dans ce contexte : Il se cale précisément sur les gabarits en plans et en hauteur de l’immeuble voisin, accentue les vides des jardins afin « d’additionner » les surfaces des jardins de cœurs d’îlots entre eux, prolonge la trame végétale et en accentue les plantations.